L’Afrique du Sud fait face aux pressions actuelles sur les bénéficiaires de subventions et avertit que le système actuel peut devenir insoutenable. Mais aussi que 46% de la population reçoivent actuellement des allocations sociales, ce qui représente une couverture inhabituellement élevée pour un pays en développement. Le Trésor national l’a présenté au parlement sud-africain ce vendredi 19 novembre. Selon cette institution gouvernementale, si la création d’emplois est faible, la durabilité du système et la situation budgétaire globale deviendront une grande préoccupation.
« La population devrait passer de 60 millions en 2021 à 71 millions d’ici 2040, ce qui entraînera une augmentation du nombre d’enfants et de personnes âgées dépendant des allocations sociales pour enfants, des allocations de pension de vieillesse, de l’éducation de base et de la santé. L’augmentation des dépenses requises de la part du gouvernement exercera une pression sur la viabilité budgétaire », indique le rapport, dans les propos relayés par un média local.
Il a averti que des dépenses supplémentaires de nature permanente nécessiteraient des sources de financement supplémentaires, soit par la redéfinition des priorités des allocations de dépenses existantes, soit par une augmentation des impôts qui nuirait à la classe ouvrière. « Le gouvernement sud-africain recherche toujours de nouvelles options de soutien social une fois que la subvention spéciale de secours social de la détresse Covid-19 prendra fin en mars 2022. Compte tenu des implications financières importantes, une décision finale doit encore être prise sur ce qui est abordable compte tenu du contexte fiscal actuel », ajoute le rapport.
En Afrique du Sud, le dilemme de l’avenir du système d’assistance sociale réside dans l’attraction opposée de ses deux forces : l’appétit politique limité pour des réformes qui visent à réduire les coûts et la nécessité de consolider les dépenses, selon la Banque Mondiale.
Ali Maliki