En 2023, l’économie sud-africaine a ralenti à 0,6% après 1,9% en 2022, suite à un recul de l’activité agricole et du secteur touristique, a annoncé l’agence statistique StatsSA mardi 5 mars.
Elle indique qu’il s’agit de la plus forte baisse annuelle de la production agricole depuis 1995. L’agence statistique StatsSA renseigne que le pays a souffert d’une relative stagnation de son activité minière l’année (-0,3% sur un an) et du marasme du secteur de l’agriculture, de la pêche et des forêts (-12,2%).
L’activité s’est aussi contractée dans l’hôtellerie-restauration (-1,7%) et le secteur du gaz, eau et électricité (-3,8%) dans un pays frappé par des coupures d’électricité quotidiennes. Au quatrième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) sud-africain a progressé de 0,1% par rapport au troisième trimestre. C’était après une baisse de 0,2% au trimestre précédent, selon des chiffres en données corrigées des variations saisonnières.
Lors du dernier trimestre, la production de l’industrie minière, secteur clé dans ce pays, a rebondi (+2,4% par rapport au troisième trimestre). Elle a aidé par un regain d’activité dans la platine, le charbon, le chrome et les diamants. Les secteurs des transports, de la logistique, des télécoms, l’activité s’est également ressaisie (+2,9%), contrairement au commerce de gros, à l’hébergement et à l’alimentation.
En 2023, l’économie sud-africaine a renoué avec un taux de croissance modeste, qui était sa marque de fabrique avant la crise sanitaire du Covid (+0,3% en 2019, après +1,6% en 2018 et +1,2 % en 2017).
L’Afrique du Sud, première puissance industrielle africaine, compte plusieurs entreprises publiques en difficultés. Eskom peine à produire assez d’électricité. Le groupe public ferroviaire et portuaire Transnet est victime de scandales de corruption, vols et problèmes de maintenance. Le gouvernement a été contraint d’annoncer une aide en décembre.
Josaphat Mayi