Au Nigeria, la Banque centrale a interdit aux prêteurs commerciaux d’accepter des garanties libellées en devises pour accorder des prêts en naira, a annoncé la presse locale lundi 8 avril.
Le régulateur indique dans une circulaire que la pratique que les clients des banques utilisent des devises étrangères comme garantie pour les prêts en naira est interdite. Il demande aux prêteurs de mettre fin à tous les prêts actuellement garantis par des garanties libellées en dollars dans un délai de 90 jours sous peine de sanctions.
Au Nigeria, le naira s’est fortement apprécié face au dollar, sur les marchés officiels que parallèles. C’est après avoir subi sa deuxième dévaluation en moins d’un an en janvier dernier.
Cette monnaie s’est renforcée après l’augmentation de taux d’intérêt en février et mars par la banque centrale et la levé des restrictions sur la participation étrangère à ses adjudications de titres à revenu fixe.
La banque permet désormais aux investisseurs étrangers de préfinancer leurs comptes et d’obtenir des nairas au taux de change en vigueur pour les enchères de billets. Pourtant, dans le passé, les prêteurs ont été confrontés à des difficultés pour répondre aux offres des investisseurs étrangers.
Ils ont encouragé des coûts supplémentaires le jour du règlement s’ils ont emprunté au guichet d’escompte de la banque centrale pour payer leurs factures.
Alors que cette décision pourrait protéger le système bancaire contre un renforcement de la monnaie locale, la Banque centrale affirme qu’elle a approuvé les euro-obligations émises par le gouvernement ou les lettres de crédit émises par une banque offshore comme garantie en devises éligibles.
Josaphat Mayi