En Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a reçu les conclusions d’un rapport sur la corruption d’Etat durant le régime de Jacob Zuma mercredi 22 juin. Un résultat de 4 ans d’enquête.
Pour le chef de l’Etat sud-africain, « ce rapport est l’occasion de rompre de manière décisive avec l’ère de la capture (nom donné dans le pays aux années de corruption généralisée) ».
Le chef d’Etat sud-africain devra annoncer dans quatre mois au Parlement sa décision de suivre ou non les recommandations de la commission. Déjà, le juge Zondo a réclamé que plus de 130 personnes, dont d’anciens ministres soient inculpés.
Plus de 300 témoins ont été entendus. Près de 1.500 personnes mises en cause par la commission dont le rapport final compte plus de 5.000 pages. Ces conclusions tombent quelques semaines après que les deux frères Gupta d’origine indienne, soupçonné d’être au cœur du scandale, ont été, début juin, arrêtés à Dubai.
La richissime famille est accusée d’avoir infiltré le sommet de l’Etat grâce à sa longue amitié avec M. Zuma : influence sur les choix de ministres, pressions pour empocher des contrats publics, pillage des entreprises publiques (électricité, transports, aviation), avant de prendre la fuite. Une demande d’extradition est en cours, a rapporté l’AFP.
Entre-temps, le président Ramaphosa est au cœur d’une affaire du cambriolage datant de 2020 dans une de ses propriétés qui fait grand bruit. Pourtant, Cyril Ramaphose, élu en 2018, a fait de la lutte contre la corruption un cheval de bataille.
Jacob Zuma, chef de l’Etat entre 2009 et 2018, est en liberté conditionnelle après une condamnation à quinze mois de prison pour avoir refusé de témoigner devant la commission d’enquête mise sur pied en 2018.
Trésor Mutombo