Près de quatre-vingts militaires ont été radiés de l’armée centrafricaine pour désertion, atteinte à la sûreté de l’Etat, évasion et braquage à main armée. C’est ce qu’a annoncé la présidence centrafricaine mercredi 09 mars. Cette décision intervient après que les Nations unies ont accusé à plusieurs reprises, l’armée centrafricaine et leurs alliés de commettre des crimes et exactions contre des civils dans leurs combats contre des groupes armés.
Selon Albert Yoloké Mokopmé, porte-parole de la présidence centrafricaine, cette radiation va remettre de la discipline au sein de l’armée. « Ce n’est pas la première fois que nous prenons ce type de décision. Aujourd’hui, nous sommes dans une période sensible et les règles sont strictes. Nous sommes en phase de reconstruction de l’armée et la reconstruction ne peut pas se faire sans discipline, sans remise en ordre. Et la discipline s’applique aujourd’hui avec la plus grande sévérité », a-t-il dit.
En février 2021, les autorités centrafricaines ont annoncé la radiation de huit cent éléments des Forces armées centrafricaines (Faca) pour désertion et intelligence avec l’ennemi alors que le pays fait face à des scènes de violence et de pillage orchestrées par les groupes armés.
En décembre 2020, six des groupes armés ont formé la Coalition des patriotes pour le changement de l’ancien chef d’Etat François Bozizé. Et ont lancé une offensive pour empêcher la réélection de M. Touadéra. Les forces gouvernementales ont repris les villes et une grande partie des deux tiers du pays que les rebelles contrôlaient, principalement grâce aux soldats rwandais et à la présence de centaines de mercenaires russes combattants à leurs côtés.
Ravanelly Ntumba