Le procès de Joël Aïvo, opposant béninois, s’est ouvert à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ce jeudi 15 juillet. Il est inculpé pour «atteinte à la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux». Mais ses avocats dénoncent un procès politique.
Ils affirment que «toutes les garanties d’un procès équitable et les droits de la défense sont systématiquement bafoués depuis le début de la procédure». Habillé d’un costume noir et d’une chemise blanche et escorté par deux policiers, Joël Aïvo s’est présenté devant la CRIET, rapporte l’AFP.
«Joël Aïvo est détenu arbitrairement dans des conditions inhumaines, cruelles et dégradantes, pour le punir d’avoir exprimé une dissidence politique, notamment avoir osé parler avec des journalistes français», a confié Ludovic Hennebel, l’un de ses avocats, quelques jours avant le début du procès.
Joël Aïvo n’a pas candidaté à la dernière présidentielle. Il a vu sa candidature rejetée faute de parrainage. Depuis le 15 avril, il est en détention à Porto-Novo. C’était après la réélection du président Patrice Talon.
Trésor Mutombo