Au moins quinze civils ont été tués dans une attaque d’hommes armés à Kompienga dans la province éponyme, située dans l’est du Burkina Faso, selon des sources sécuritaires.
Des sources précisent que la majorité des « victimes sont des bergers, exécutés par les assaillants, qui ont emporté leur bétail ». Elles font aussi état de blessés. D’après un habitant, cité par l’AFP, les quinze corps ont été enterrés.
« Une deuxième incursion d’hommes armés à également eu lieu dans la soirée, aux environs de 18 heures (locales et GMT), occasionnant un départ massif de certains habitants fuyant les coups de feu », a expliqué un habitant à l’AFP.
La semaine écoulée, le Burkina Faso a enregistré diverses attaques qui ont occasionné la mort d’au moins 70 civils dans plusieurs régions du pays. Une source sécuritaire affirme qu’une riposte a été lancée et a permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes.
« Des opérations terrestres et aériennes ont aussi permis de démanteler des bases terroristes dans d’autres localités voisines », a confirmé cette source.
Les attaques violentes contre les civils se multiplient ces derniers jours dans diverses parties du Burkina. Vendredi, une douzaine d’entre eux ont été tués lors d’une attaque qui a visé une localité de l’ouest du Burkina, proche du Mali.
Le Burkina, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Ces violences ont fait depuis huit ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.
Raymond Nsimba