Plusieurs otages, dont une sénatrice du parti présidentiel enlevée il y a un mois, ont été libérés dans le nord-ouest du Cameroun, a annoncé l’armée camerounaise dans un communiqué ce mardi 31 mai.
L’armée affirme avoir tué près d’une dizaine de leurs ravisseurs présumés séparatistes armés anglophones. Selon le colonel Cyrille Atonfack Guemo, porte-parole de l’armée, plusieurs autres sont blessés et en fuite et trois ont été capturés. Toutefois, le communiqué ne précise pas le nombre exact d’otages libérés.
La sénatrice Elizabeth Regina Mundi et son chauffeur avaient été kidnappés le 30 avril par des rebelles, qui réclament l’indépendance des régions du nord-ouest et du sud-ouest peuplées principalement par la minorité anglophone.
Le conflit a éclaté en 2017 dans les deux régions après que le gouvernement avait sévèrement réprimé des manifestants, qui réclamaient une égalité de traitement. Mais aussi d’autonomie pour les anglophones.
Selon le groupe de réflexion International Crisis Group, ce conflit a fait plus de 6.000 morts. Et déplacé près d’un million de personnes en 5 ans.
Les séparatistes, qui sont armés, se livrent régulièrement à de nombreux enlèvements, souvent contre rançon. Les militaires et policiers sont aussi pointés du doigt par les Nations unies et des ONG internationales de commettre crimes et atrocités contre les civils, principales victimes du conflit.
Dinho Kazadi