Le survol de l’espace aérien centrafricain est interdit. C’est ce qu’a décidé l’armée centrafricaine dans un communiqué lundi 1er novembre. Une décision prise après qu’un drone du type MAVIC équipé d’engins explosifs improvisés a été détruit à Nana-Mambéré, dans l’ouest du pays. D’après la presse locale, cet appareil appartiendrait à la Coalition des patriotes pour le changement (Cpc), mouvement rebelle conduit par François Bozizé, ancien chef de l’Etat.
« Tous les appareils non identifiés se trouvant dans la zone de responsabilité des Forces armées centrafricaines (Faca) et ne disposant pas de l’autorisation préalable de survol aérien de l’espace national, seront systématiquement détruits conformément aux textes en vigueur », a averti l’armée.
Mais jusque-là, l’état-major de l’armée centrafricaine n’a pas donné la source de provenance de cet engin. Des sources locales affirment que « les combattants de la CPC ont commencé à utiliser des drones (MAVIC) pour faciliter le transfert d’explosifs entre les régions », surtout à Abba où les rebelles ont fait « deux explosions sur des sites des forces gouvernementales ».
La Centrafrique est en proie à des attaques milices. Début octobre, une incursion attribuée aux rebelles de la Cpc a endeuillé le pays. Près d’une trentaine de personnes avaient été tuées. Mais le 15 octobre dernier, Faustin-Archange Touadéra, président centrafricain, a décrété un « cessez-le-feu unilatéral immédiat ». Malgré cette mesure, le président Touadéra reste opposé à la participation de groupes armés au dialogue national.
Asaph Mawonda