Vendredi 4 novembre, l’organisation humanitaire catholique Caritas s’est alarmée des conditions dans lesquelles vivent plus de 2.600 réfugiés dans le centre-est du Congo-Brazzaville.
Ces réfugiés sont venus de la province du Maï-Ndombe, en RDC, fuyant un conflit foncier inter-communautaire.
Ils sont au total 2.639 à avoir traversé le fleuve Congo depuis fin août-début septembre pour se réfugier dans la sous-préfecture de Ngabé, dans le centre-est du Congo.
« Nous pouvons dire qu’ils sont dans des conditions de précarité (…). Il y a beaucoup d’enfants en âge scolaire qui se trouvent dans des conditions démunies », a déclaré Alain Robert Moukouri, secrétaire général de Caritas Congo à l’AFP.
L’ONG catholique vient de boucler une mission d’évaluation humanitaire sur le terrain.
« Il y a également la situation de crise alimentaire. Il n’y a pratiquement pas grand-chose à manger », a-t-il dit. Il souligne que Ngabé, qui est habituellement ravitaillé par Brazzaville, souffre de la fluctuation des prix du marché à Brazzaville.
M. Moukouri juge la situation alimentaire « très critique ». « Sur le plan sanitaire, le centre de santé de Ngabé n’était pas habitué à recevoir autant de personnes qui traversent (en plus) en période de saison de pluies », a-t-il ajouté.
Selon ce responsable humanitaire, il n’y a pas de structures en termes de latrines. C’est le grand risque que nous avons en termes de maladies hydriques ».
M. Moukouri a par ailleurs dit craindre que la situation se détériore davantage pour ces personnes qui ont fui un conflit foncier opposant les ethniques Teke et Yaka en RDC voisine.
Le conflit qui oppose depuis juin ces deux communautés de l’ouest de la RDC a fait « plus de 180 morts », selon le gouvernement de Kinshasa, et plusieurs dizaines de milliers de déplacés selon l’ONU.
La Rédaction