Face au changement climatique, Eve Bazaiba, ministre congolaise de l’Environnement, a, lors de son discours à la COP27 en Egypte, appelé les Etats à avoir le même langage.
« Que signifie adaptation pour la RDC dans le cadre de la lutte le changement climatique ? Il s’agit bien entendu de nous adapter à la nouvelle donne de réchauffement climatique. Cela va nous permettre non seulement d’avoir la force résiliente de faire face à ces enjeux du climat, mais aussi de contribuer à atteindre les objectifs de maintenir la température 1.5°. Car, la vie de toute l’humanité en dépend », a-t-elle dit.
« Par principe interdépendance entre des Etats, nous devons avoir le même langage dans le cadre de la lutte contre le changement climatique », a déclaré Eve Bazaiba. Elle affirme que la RDC, forte de son potentiel forestier, se présente à l’humanité comme étant un pays solution.
« Il nous faut une compensation. Quel est l’alternatif pour que nous puissions nous adapter à la nouvelle culture industrialisée sans pollution. Il s’agit d’avoir accès aux fonds d’adaptation et ceux mis à la disposition pour l’atténuation. Mais aussi que nous puissions bénéficier du prix unique, identitaire et équitable de la tonne de carbone », ajoute Eve Bazaiba.
« Il est inconcevable que nous produisions la solution avec nos forêts tropicales, alors que notre tonne de carbone est vendue à 5 Usd. Pourtant, la même tonne vaut de 60 à 100 Usd ailleurs », insiste-t-elle. Pour Mme Bazaiba, il faudrait que les minerais que son pays met à la disposition de l’humanité puissent être transformés localement. « Cela pour permettre au peuple congolais et africain d’accéder à un coût abordable aux instruments lotis de la transition écologique », indique la ministre congolaise.
La forêt de la RDC est la deuxième plus grande forêt tropicale du monde (plus de 240 millions d’hectares) après celle du Brésil. Elle représente un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale. La forêt tropicale du Bassin du Congo s’étend sur plus de 3,6 millions de kilomètres carrés. Et se longe sur six pays africains. En novembre en 2021, la RDC et l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi) ont signé un acte d’engagement d’une durée de 2 ans destiné à la protection de la forêt de la RDC. La seconde tranche de ce financement climatique est estimée à 500 millions Usd.
Trésor Mutombo