Le gouvernement de Djibouti s’apprête a lancer une campagne de répression de l’immigration clandestine. Telle est l’annonce faite par le ministère djiboutien de l’Intérieur.
Cette campagne vise à rétablir la sécurité et améliorer la santé publique dans le pays.
Said Nouh Hassan, ministre Djiboutien de l’Intérieur, a déclaré à la télévision que le pays est « devenu ces derniers temps une des routes les plus fréquentées pour la migration. Et qu’il est saturé par un afflux de personnes en provenance des pays voisins ».
Pour contrer ce phénomène, le ministre a annoncé deux opérations pour maîtriser ces flux. La première concerne les étrangers en situation irrégulière, qui exercent une activité informelle. « Ils seront enregistrés et nous allons leur fournir un document de circulation si leurs employeurs les déclarent », a-t-il dit.
La deuxième opération va toucher ceux qui sont sans activité. « Ils vont être invités à repartir immédiatement et volontairement vers leur pays d’origine », a ajouté Said Nouh Hassan.
Le ministre avait annoncé que les immigrés clandestins disposaient d’un délai de trente jours pour se conformer aux nouvelles règles. Mais la télévision publique a rapporté qu’environ 3.000 personnes ont été arrêtées dimanche par la police en vue d’être expulsées.
L’opération a été reconnu par le ministre Hassan, qui a affirmé que « les forces de sécurité ont été contraintes ce dimanche 30 avril 2023 à mener une opération d’urgence pour combattre la criminalité et le trafic des produits illicites constatés dans un secteur de la ville Djibouti ».
Le ministère révèle qu’au moins 220.000 migrants sont arrivés illégalement au cours de la seule année 2022 à Djibouti. Si plusieurs veulent rejoindre l’Europe, d’autres par contre finissent par rester sur le territoire djiboutien. Pays de la corne d’Afrique, le Djibouti compte à peu près un million d’habitants.
Dinho Kazadi