Alors que la Commission électorale nationale indépendante a interdit aux agents du ministère de l’Intérieur d’accéder aux bureaux de réception et traitement des candidatures, Peter Kazadi, ministre congolais de l’Intérieur, parle d’une décision « émotionnelle et sensationnelle ».
Devant un parterre de journalistes, il affirme que « la loi des finances institue l’organe taxateur comme habileté à contresigner le bordereau de la Direction Générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD), en vue d’encadrer les finances ».
« L’argent que l’on paye par les candidats, rentre dans le trésor public et le taxateur en la matière, c’est mon ministère à travers son secrétariat général chargé des questions des partis politiques. C’est comme ça que mon secrétaire général, en vertu de la loi des finances, qui l’oblige à mobiliser et à encadrer les recettes, a déployé des gens avec un ordre de mission claire, l’encadrement des recettes générées par le dépôt des candidatures », a déclaré le ministre Kazadi.
Pour lui, tout citoyen, respectueux des lois de son pays et, qui veut de la transparence en matière financière, ne peuvent pas s’opposer.
Mais, la Ceni a, dans un communiqué, indiqué « collaborer avec les autres institutions du pays, mais ne tolère pas leur immixtion dans la gestion des opérations électorale ». Pour l’organe électoral, seuls les agents de la DGRAD sont autorisés d’être dans les BRTC avec comme mission de remettre la note de perception aux candidats désireux de payer, pour le compte du trésor public, les frais de dépôt de candidatures.
« Dans l’ordre de mission remis aux agents de mon ministère, nulle part n’est indiqué qu’il faut aller là-bas réceptionner les candidatures. C’est d’aller plutôt vérifier comment l’argent est payé et comment il est orienté vers la caisse du trésor. La DGRAD, qui est aussi un corps totalement étranger à la CENI, est accepté dans les installations de la Ceni et personne ne crie à l’ingérence », argue Peter Kazadi.
D’après lui, c’est un travail qui peut se faire soit, dans les bureaux de la CENI si elle le veut ou en dehors de ses bureaux, pourvu que le paiement, soit encadré et canalisé dans la caisse du trésor. « Lorsque vous regardez le bordereau, c’est écrit service taxateur et puis service ordonnateur, les deux services doivent apposer leurs signatures sur le document », a dit le ministre de l’Intérieur.
Béni Bavila