Suite aux vols de l’aide humanitaire du programme alimentaire mondial (Pam) attribué aux rebelles tigréens et à une partie de la population locale, le Pam a suspendu ses distributions de nourriture dans la ville de Kombolcha, située dans la région Amhara au nord de l’Ethiopie. C’est ce qu’a rapporté Stéphane Dujarric, porte-parole de l’Onu dans son point de presse mercredi 8 décembre. Mais le volume de ce qui a été dérobé reste à déterminer.
Selon lui, « les équipes du Pam sur le terrain n’ont pas été en mesure d’empêcher les pillages alors qu’elles faisaient face à une forte intimidation et étaient sous la menace d’armes ». « De grandes quantités de vivres, y compris des produits nutritionnels pour les enfants malnutris, ont été volées et pillées. Ces attaques ont mené à la suspension de la distribution de nourriture dans les villes de Dessie et Kombolcha », a dit Stéphane Dujarric.
Il alerte que ces vols risquent d’accroître l’insécurité alimentaire dans le nord de l’Ethiopie. « 9,4 millions de personnes se retrouvent en situation critique d’assistance alimentaire. L’Onu estime le nombre de personnes nécessite une aide alimentaire d’urgence à 5,2 millions au Tigré, 534.000 dans la province d’Afar et 3,7 millions dans celle d’Amhara », a-t-il ajouté.
Depuis plus d’un an, les forces gouvernementales et les rebelles du front de libération du peuple du Tigré (Tplf) s’affrontent dans le nord de l’Éthiopie. Ce conflit armé a fait des milliers de morts, alors que des millions de personnes ont fui leur foyer. Plus de quinze millions de personnes sont sous menace de l’insécurité alimentaire, selon les Nations unies.
Asaph Mawonda