Les rebelles éthiopiens du Tigré disent être prêts à participer aux pourparlers de paix sous la médiation de l’Union africaine (UA), ont annoncé les autorités de la région du Tigré, où l’armée éthiopienne et les rebelles tigréens s’affrontent depuis près de 2 ans, dans un communiqué publié dimanche 11 septembre.
Cette décision intervient, alors que les efforts diplomatiques se multiplient pour trouver une solution pacifique au conflit qui s’ensanglante le nord de l’Ethiopie. La reprise des hostilités a brisé une trêve établie en mars dernier. « En outre, nous sommes prêts à respecter une cessation des hostilités immédiate et mutuellement acceptée, afin de créer une atmosphère propice », rapporte le communiqué de responsables tigréens.
Le gouvernement éthiopien insistait depuis longtemps sur le fait que tout processus de paix soit négocié sous l’égide de l’UA, dont le siège se trouve à Addis-Abeba en Éthiopie. Mais le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) de son côté, avait toujours rejeté la médiation de l’envoyé spécial de l’UA dans la Corne de l’Afrique, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.
Le TPLF dénonçait la proximité du président Obasanjo avec Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien. En juin dernier, après un cessez-le-feu et la livraison croissante d’aide désespérément nécessaire au Tigré longtemps bloqué, les deux parties au conflit ont convenu de s’asseoir pour des pourparlers.
Le gouvernement éthiopien a subi des pressions internationales pour négocier avec les dirigeants du Tigré afin de mettre fin à la guerre qui aurait tué des dizaines de milliers de personnes dans le Tigré et dans les régions voisines d’Amhara et d’Afar.
Mervedie Mikanu