Au moins une quarantaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans une frappe aérienne des forces armées sur le marché de Togoga, dans la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie. C’est ce qu’ont rapporté les sources sanitaires mercredi 23 juin. D’après ces sources, les militaires ont «empêché les équipes médicales de se rendre sur les lieux après l’attaque». Mais cette information a été démentie par le colonel Getnet Adane, porte-parole de l’armée éthiopienne.
«Les forces armées ne visaient pas les civils», a déclaré le colonel Getnet Adane à Reuters. Un groupe de travailleurs médicaux de Mekelle affirme n’avoir reçu l’autorisation de se rendre au marché de Togoga.
«Des soldats éthiopiens ont tiré à deux reprises sur une ambulance de la Croix-Rouge qui tentait d’atteindre les lieux. Un témoin en fuite de l’attaque a dénombré plusieurs corps sans vie», a confié Hailu Kebede, chef du parti de l’opposition Salsay Woyane Tigray.
En novembre 2020, l’armée éthiopienne a lancé une offensive contre le Front populaire de libération du Tigré, ancien parti au pouvoir. Les combats ont fait des milliers de morts. Et plus de deux millions de personnes ont fui cette zone. Selon les Nations unies, près de 350.000 personnes sont sous menace de l’insécurité alimentaire au Tigré.
Ali Maliki