Au moins cinquante cadavres ont été retrouvés dans la rivière Tekeze, située dans la région du Tigré au nord de l’Éthiopie. L’annonce a été faite par les sources locales lundi 02 août. D’après un responsable soudanais, les corps découverts seraient «apparemment des personnes fuyant la guerre au Tigré». Et «certains avaient des blessures par balle ou les mains liées». Mais Addis-Abeba dénonce «une campagne propagandiste des rebelles du Tigré».
«Les autorités de la province de Kassala avaient trouvé une cinquantaine de corps. Une enquête médico-légale est nécessaire pour déterminer les causes du décès», a confié un responsable soudanais sous anonymat à Associated Press.
«En fait, nous nous occupons des corps repérés par les pêcheurs. Je soupçonne qu’il y a plus de corps sur la rivière», a-t-il ajouté.
Ces dernières semaines, les combats se sont propagés du Tigré à Amhara et jusqu’à Afar, deux régions voisines du Tigré. Il y a risque d’une nouvelle déstabilisation de l’Éthiopie. Près de 900.000 personnes sont sous menace de l’insécurité alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Cette organisation onusienne affirme qu’elle va s’efforcer de fournir la nourriture dans le Tigré à travers le Soudan. Et ce malgré les tensions diplomatiques entre Khartoum et Addis-Abeba.
Ali Maliki