Un «cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel» dans la région du Tigré, a décrété le gouvernement égyptien lundi 28 juin. Les forces de l’armée éthiopienne ont déguerpi de la base de Mekele ainsi que les membres de l’administration provisoire placés par Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien. Mais ce cessez-le-feu a été refusé à de nombreuses reprises par les différents acteurs du conflit.
Cet appel à un cessez-le-feu marque un tournant dans ce conflit armé qui dure depuis plusieurs mois. Le gouvernement veut aller à la table des négociations avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). D’après RFI, certains ambassades occidentales ont été contactées pour préparer des négociations sur un éventuel cessez-le-feu.
«Afin que les agriculteurs puissent cultiver paisiblement, que l’aide humanitaire puisse être distribuée en dehors de toute activité militaire, que les forces résiduelles du TPLF puissent reprendre le chemin de la paix, un cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel a été décrété à compter d’aujourd’hui, 28 juin, jusqu’à la fin de la saison des cultures», rapporte le communiqué du gouvernement.
Lundi, les États-Unis et le Royaume-Uni ont demandé une réunion d’urgence publique du Conseil de sécurité de Nations unies sur le Tigré. Cette réunion pourrait avoir lieu en début de week-end.
Depuis novembre dernier, l’armée éthiopienne a lancé des opérations dans le Tigré contre le gouvernement local. Ce dernier est accusé de défier le gouvernement central. Ces affrontements sont marqués par des atrocités. Mais aussi le recours généralisé au viol. D’après le Programme alimentaire mondiale (PAM), 91% de la population a besoin d’aide alimentaire dans la région du Tigré.
Trésor Mutombo