Vendredi 12 août, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé l’achèvement de la troisième phase de remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd). Il affirme que son pays ne veut pas s’approprier le fleuve Nil.
« Par rapport à l’année dernière, nous avons atteint 600 mètres, soit 25 mètres de plus que le remplissage précédent », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien à la télévision d’Etat.
Il souligne que l’Ethiopie va utiliser le fleuve Nil à la manière de l’Égypte et du Soudan. « Cela nous permet de vivre en harmonie. On sait que, comme le barrage empêche la sédimentation, il réduira la quantité de richesses et de vies humaines perdues dans les pays en aval à cause des inondations », a-t-il affirmé.
Il indique que le Gerd va relier les trois pays tout comme le Nil, sur lequel le barrage est construit, les a reliés il y a quatre milliers d’années. « Nous nous sommes levés avec la vérité, avons construit le barrage avec notre propre vérité, selon notre parole, sans faire de mal à personne », a ajouté M. Ahmed.
Jeudi 11 août, l’Ethiopie a commencé à exploiter la deuxième turbine électrique du Gerd, une étape que l’Egypte et le Soudan ont décrite comme une violation des engagements internationaux d’Addis-Abeba.
Les deux turbines, sur un total de treize, ont une capacité de production de 750 MW d’électricité, selon l’AFP. Le barrage devrait finalement produire plus de 5 000 MW, soit plus que doubler la production actuelle de l’Ethiopie.
La Rédaction