Au Gabon, des milliers de personnes se retrouvent privées du droit élémentaire aux traitements antirétroviraux (ARV) des personnes vivant avec le VIH. C’est ce qu’a dénoncé le réseau africain des personnes vivant avec le VIH (RAP) dans un communiqué publié lundi 18 avril. Cette association s’indigne d’apprendre que cette rupture intervient, alors que le gouvernement a inscrit l’achat des ARV dans son budget.
« La situation qui est celle du Gabon devrait être notre priorité à toutes et à tous. Nous sollicitons l’implication totale du gouvernement gabonais, des organisations internationales, des partenaires bilatéraux, des organisations de la société civile face à cette inégalité », a rapporté le communiqué.
Le réseau insiste que les antirétroviraux sont vitaux au niveau individuel qu’au niveau collectif pour empêcher la transmission ou l’acquisition du VIH.
« Nous devons tous nous mobiliser pour faire face à l’urgence qui est celle de procurer des traitements maintenant et à tous les PVVIH sous traitement au Gabon. C’est cela notre responsabilité. C’est cela notre traduction de la lutte contre les inégalités qui est aujourd’hui au cœur de la stratégie mondiale de lutte contre le Sida », a ajouté le communiqué.
Le 6 avril dernier, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a sollicité un délai de deux semaines pour la fourniture dans le pays des ARV en rupture. Il a affirmé que les ARV en rupture vont inonder les centres de distribution ce mercredi 20 avril.
Le Gabon compte environ 52.000 personnes vivant avec le VIH. Près de 24.000 sous traitement. Ils reçoivent gratuitement les ARV qui sont régulièrement en rupture dans le pays.
Ali Maliki