En Gambie, tous les permis d’exportation et de réexportation du bois en cours sont suspendus. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement dans un communiqué publié vendredi 1er juillet. Mais Banjul n’a avancé aucune justification quant à cette mesure.
Cette décision intervient alors que le pays est accusé par les organisations de protection de l’environnement d’autoriser le trafic d’une espèce de bois protégée internationalement.
« Le gouvernement bannit également l’abattage d’espèces protégées comme Pterocarpus Erinaceus, connu sous différentes appellations comme bois de venne et le manguier sauvage. Ces dernières sont souvent utilisées comme bois d’œuvre en Gambie et dans les pays voisins comme le Sénégal », a noté le communiqué.
Le gouvernement promet d’introduire des stratégies pour réduire l’usage du bois de chauffe et du charbon dans les ménages.
Ces dernières années, des écologistes et élus sénégalais ont dénoncé des pillages de forêts de Casamance, région sud du Sénégal frontalière avec la Gambie, par des trafiquants venus de ce pays voisin. Ils estiment qu’une bonne partie du bois exporté de la Gambie vers l’Asie est issue du trafic en provenance de la Casamance.
Joe Kashama