George Kapiamba :«l’artiste ne peut pas être interpellé pour la production de son œuvre»

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«Un artiste ne peut pas être interpellé pour la production d’une œuvre. Produire une oeuvre artistique ne peut pas être une raison, sauf si c’est pour raison d’enquête là, on peut interpeller l’artiste, mais tout en respectant la procédure», a déclaré Maître Georges Kapiamba, avocat et défenseurs de droits de l’homme, à Sahutiafrica.net.

Relaxé mardi 17 novembre dans la soirée, l’artiste musicien Tshala Mwana, a été interpellée lundi 16 novembre par l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), pour sa chanson «Ingratitude». Une chanson dans laquelle, selon certains militants du parti au pouvoir, Tshiala Muana aurait lancé des pics au régime. Selon Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice, de deux griefs sont retenus contre Tshiala Muana: – la diffusion de la vidéo de son nouveau titre, bafouillant l’honneur du Président de la République. Pour sa défense, l’artiste affirme n’avoir produit aucune vidéo de sa nouvelle chanson. Elle soutient avoir enregistré l’audio sans en avoir réalisé le clip. Du coup, elle ne devrait pas être responsable des montages vidéos diffusés sur internet.

«Secundo, l’ANR, dit avoir reçu des renseignements, selon lesquels l’artiste était menacée et pourrait être attaquée à son domicile, par des individus, non identifiés. Donc c’était pour sa sécurité qu’elle a été interpellée», précise le Président de l’Acaj.

Droit d’interpellation

À Sahutiafrica, le président de l’Association Congolaise d’Accès à la Justice (ACAJ) estime que l’interpellation de Tshiala Muana viole, dans une certaine mesure, les droits de l’artiste.  « D’abord, on ne savait pas qu’elle était interpellée sur base d’un titre. Mais quand on était avec le responsable de l’ANR, en présence de l’artiste, nous avons été informé de tout. Tshiala Muana a été interpellée sur base d’un ordre de mission établi par un fonctionnaire de l’ANR, qui a la qualité d’officier de police judiciaire. Et qu’elle a était auditionnée en bonne et due forme par les OPJ qui lui a été présenté. Donc sur la procédure, il n’y a pas eu violation. Et elle a été libérée dans 48h, la constitution de la justice a été respectée », détaille Georges Kapiamba.

L’unique élément à déplorer, est que l’artiste a été auditionné sans son avocat, note le Président de l’Acaj. Mais l’ANR avait soutenu que son mari et manager était présent, donc il n’y avait aucune crainte, même si selon la loi, Tshiala Muana devait être entendue devant son avocat.

Inès Kayakumba

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