Khartoum, la capitale Soudanaise déchirée par la guerre, a été privée de communications pendant plusieurs heures ce vendredi 14 juillet.
La cause du dysfonctionnement n’était pas immédiatement identifiée. Certains réseaux mobiles ont été rétablis vers 11h00 (09h00 GMT), d’après des habitants.
« Les connexions internet et de téléphonie mobile, essentielles pour obtenir des informations et des provisions depuis près de trois mois de guerre, étaient hors-service, tandis que de violents affrontements faisaient rage dans plusieurs quartiers de la ville », ont indiqué des témoins à l’AFP via une ligne fixe.
D’après des témoins, des nuages de fumée noire ont été aperçus près du quartier général de l’armée dans le centre de la ville, ainsi que dans le sud , tout au long de la matinée.
À Khartoum-Nord, la banlieue nord-est de la capitale soudanaise, ils ont évoqué des affrontements avec toutes sortes d’armes. Et à Omdourman, des habitants ont fait état d’avions de chasse et de drones survolant la banlieue nord.
Par conséquent des millions d’entre eux ont été contraints de rester enfermés dans leurs domiciles , pour ne pas être pris dans les feux croisés de la guerre urbaine brutale dans des quartiers peuplés ou d’être attaqués dans la rue.
Souvent, les populations ont eu recours à internet pour répondre à leurs besoins élémentaires, mettant en place des initiatives de financement participatif pour trouver des itinéraires d’évacuation, de la nourriture et des médicaments.
Au Soudan , le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhane, est en guerre depuis le 15 avril, contre son ex-numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui dirige les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Ces combats essentiellement à Khartoum mais aussi dans la région du Darfour, théâtre de nouvelles atrocités, ont fait près de 3.000 morts, selon l’ONG Acled, spécialisée dans la collecte d’informations dans les zones de conflit, et plus de trois millions de déplacés et de réfugiés selon l’ONU.
Mervedie Mikanu