Le samedi 24 juillet, Honoré Shama Kwete, étudiant de G2 Sciences de l’information et de la communication de l’Université de Kinshasa est mort. Il a été touché par une balle d’un policier, alors qu’il était allé, avec ses collègues dans a commune de Selembao accompagnés d’un assistant et un encadreur.
Ce fils, cet enfant, notre fils, notre enfant, futur père, futur responsable, futur chef, potentiel chef de l’Etat futur parce que né de père et de mère con-golais. Oui. Il est parti et ne reviendra plus jamais. Cet enfant est parti malgré lui et contre la volonté divine. Oui. Il est parti si tôt, très tôt, si jeune et si prometteur. Et comme lui, combien partent si bêtement chaque jour dans notre pays trop démon-cratique… Arraché à la vie, alors que la mort ne leur tendait même pas les bras.
Il est parti…
A cause d’un masque, selon une certaine version. Ce masque qui n’est pas un casque ou un gilet par balle. Le pays pleure, la famille, les amis, les frères et sœurs. Les parents lointains comme proches, les connaissances, les connus et les inconnus, chacun pleure cet enfant. Il aurait pu être le sien. Et on est sûr d’une chose: plus rien ne sera comme avant car il est parti. Il est vraiment parti et la balle ne l’a pas seulement tué. La balle a aussi tué les espoirs de ses proches qui ne le reverront plus jamais…
Il est parti…
Loin de la vie, dans la mort et pendant que la justice congolaise fera des enquêtes. Les enquêtes ? C’est une chose qu’on connait bien. Pour un TP, le jeune étudiant s’en est allé. Maudit Covid-19 ! Qui nous convie sans cesse à un bal masqué dans une vie où on peine à masquer notre bêtise collective…
Il est parti…
Il n’est pas le seul à partir. Et au rythme de notre vie quotidienne, d’autres partiront de la même façon… Loin d’être un prophète de malheur, c’est juste une réalité macabre qui se répète trop souvent. Jusqu’à quand ? On ne sait pas. Laissons la justice congolaise faire son travail…
Christian Gombo