En Somalie, le bilan des inondations passe à vingt-neuf morts et plus de 300 000 personnes déplacées de leurs foyers, a indiqué l’agence nationale de gestion des catastrophes ce mercredi 8 novembre.
Il s’agit des pires inondations depuis des décennies à la suite des fortes pluies qui se sont abattues sur des villes somaliennes. « C’est même pire que les inondations de 1997 », a déclaré Hassan Isse, directeur général de l’Agence somalienne de gestion des catastrophes (SOMDA).
Des sources locales rapportent que les autorités se sont dépêchées de sauver des milliers de personnes. Elles ont été bloquées par les eaux de crue, qui font suite à la pire sécheresse que la région a connue depuis 40 ans.
Mais, Hassan Isse explique que « le nombre de morts et des personnes déplacées pourrait probablement augmenter puisque de nombreuses personnes sont piégées par les eaux de crue ».
Selon les Nations Unies, au moins 2 400 personnes ont été isolées dans la ville de Luuq, où le fleuve Jubba est sorti de son lit.
En Afrique, les analystes climatiques indiquent que « le déluge régional a été provoqué par l’effet combiné de deux phénomènes météorologiques, El Niño et le dipôle de l’océan Indien ».
En fait, El Niño et le dipôle de l’océan Indien, sont des modèles climatiques qui ont un impact sur les températures de surface des océans et provoquent des précipitations supérieures à la moyenne.
Cette année, des inondations ont poussé un quart de million de personnes à quitter leurs foyers après que le fleuve Shabelle, situé dans le centre du pays, est sorti de son lit et a submergé la ville de Beledweyne. Mais, les mesures nécessaires étaient prises pour les secourir, selon le gouvernement.
Lundi dernier, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humaines (OCHA) avait annoncé au moins dix morts et 113 000 personnes déplacées à la suite de ces inondations provoquées par de fortes pluies.
Josaphat Mayi