L’Afrique subsaharienne compte désormais 60% de toutes les personnes vivant dans l’extrême pauvreté, soit 389 millions, plus que toute autre région. C’est ce qu’a révélé la Banque mondiale (BM) dans son rapport publié mercredi 05 octobre.
Selon la BM, il est peu probable que le monde atteigne l’objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030.
« Les progrès dans la réduction de l’extrême pauvreté se sont pratiquement arrêtés parallèlement à une croissance économique mondiale en berne. Notre mission est préoccupée par la montée de l’extrême pauvreté et le déclin de la prospérité partagée provoqués par l’inflation, les dépréciations monétaires et les crises plus larges qui se chevauchent face au développement », a déclaré David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.
Il estime que la pandémie a poussé environ 70 millions de personnes dans l’extrême pauvreté en 2020, la plus forte augmentation sur un an depuis le début du suivi mondial de la pauvreté en 1990.
Selon le rapport, les réformes des politiques nationales peuvent aider à relancer les progrès dans la réduction de la pauvreté. En matière de politique budgétaire, les gouvernements doivent agir rapidement sur trois fronts : éviter les subventions générales, augmenter les transferts monétaires ciblés, mettre l’accent sur la croissance à long terme et mobiliser les revenus intérieurs sans nuire aux pauvres.
« A une époque de dette record et d’épuisement des ressources budgétaires, ce ne sera pas facile. Les gouvernements devront concentrer leurs ressources sur le renforcement du capital humain et la maximisation de la croissance », a dit Indermit Gill, économiste en chef et vice-président principal pour la Banque mondiale.
Ali Maliki