En brouille avec Kigali, Kinshasa demande le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à entreprendre toutes les initiatives requises pour la tenue dans le plus bref délai des discussions triparties RDC-Rwanda-HCR pour le rapatriement de leurs réfugiés respectifs dans leurs pays.
A la tribune de la 52e session du conseil des droits de l’homme de l’Onu ce lundi 27 février, le président Tshisekedi se convainc que cette démarche va « enlever tout prétexte aux dirigeants rwandais, qui se sont constitués, sans procuration, avocats de cette communauté ».
Pour lui, « le Rwanda agresse son pays par le biais du M23 et alimente le discours de la haine tribale contre les populations dites rwandophones », qui seraient persécutées ou menacées de « génocide » en RDC pour justifier leurs crimes dans l’est du Congo et obtenir la mansuétude de certains pays ».
Les relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali ne sont plus au beau fixe depuis la résurgence du mouvement rebelle de M23 dans l’est de la RDC. En janvier, le président Kagame avait déclaré « qu’il ne pouvait plus continuer à accueillir de réfugiés en provenance de (RDC) ». Il les qualifie de « fardeau ».
La RDC est depuis plus d’une vingtaine d’année en proie aux violences cycliques meurtrières et des pillages de ses ressources naturelles par des groupes armés terroristes évalués à environ 150 à l’Est du pays et dont certains sont d’obédience islamiste intégriste, proches de Daesh.
Joe Kashama