La RDC a atteint un niveau record de la faim, alertent l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) dans un rapport publié mardi 30 mai.
Ces agences onusiennes rapportent qu’au moins 6,7 millions de personnes se retrouvent en situation de crise ou d’urgence alimentaire dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri.
« L’insécurité alimentaire en RDC au cours des cinq dernières années reste l’une des plus élevées au monde. Elle place les populations vulnérables dans une situation difficile », explique dans un communiqué, Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC.
Peter Musoko, représentant du PAM en RDC, estime que le conflit a rendu difficile l’acheminement de l’aide humanitaire. « Nous sommes préoccupés par le nombre de personnes déplacées par le conflit, qui laisse de plus en plus de familles affamées », a-t-il ajouté.
Le PAM prévoit d’atteindre 7,1 millions de personnes en RDC cette année. Si l’aide alimentaire d’urgence est essentielle pour enrayer la faim, le travail de renforcement de la résilience du PAM favorise l’autosuffisance alimentaire, les moyens de subsistance durables, la récupération rapide des chocs et la paix à long terme.
De son côté, la FAO fournira une aide multisectorielle pour renforcer la production alimentaire et générer des revenus pour les populations vulnérables dans les zones sévèrement touchées par des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë. Pour y arriver, elle affirme avoir besoin de plus de 106 millions de dollars pour aider environ 1,8 million de personnes dans les secteurs de la culture, de l’élevage et de la pisciculture en 2023.
Joe Kashama