La situation sécuritaire reste préoccupante malgré les changements de Premiers ministres au Burkina Faso, qui est en proie à des attaques djihadistes depuis 2015. « La situation sécuritaire dégradée du Burkina Faso prouve que le gouvernement actuel n’est pas capable de relever le défi sécuritaire puisque ça fait 6 ans que cela dure », a expliqué à Sahutiafrica Siaka Coulibaly, analyste politique burkinabé.
Pour lui, le changement des premiers ministres à la tête du pays ne change pas grand-chose face aux défis sécuritaires. « C’est le troisième premier ministre qu’on change sous le président Kabore. Les changements de premier ministre ont toujours été occasionné par des pressions politiques », analyse Siaka Coulibaly.
Selon lui, « depuis, ces changements n’ont abouti à aucun résultat positif en matière de réduction de l’incidence du terrorisme ». Entre-temps, quinze personnes, dont dix militaires ont été arrêtées. Elles sont accusées de tentative de putsch.
En novembre dernier, une attaque djihadiste contre une gendarmerie d’Inita, qui fait une cinquantaine de morts, avait plongé le Burkina Faso dans la crise. Des associations de la société civile et d’opposition ont appelé à manifester pour dénoncer l’inefficacité de la politique du gouvernement face à la montée djihadiste. Suite aux tensions, Joseph Dabiré, ancien Premier ministre burkinabè, est poussé à la démission. Il est remplacé par Lassina Zerbo, qui promet d’apporter de solutions face à cette situation. Des solutions qui se font toujours attendre.
Ravannely Ntumba