Le rappeur congolais, Bob Elvis, est de retour sur la scène musicale avec «Une Lettre à Fatshi», nouveau single du jeune artiste engagé. Un morceau qui s’adresse au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, sur la gestion du pouvoir et la situation chaotique du pays.
Ce titre aussi osé que son dernier titre «Dégage» sorti en 2017, dit les choses telles qu’elles sont, sans filtre. Notamment quand il s’agit des sujets sensibles qui environnent le climat politique congolais. Ceci distingue d’ailleurs le style musical du rappeur de celui des nombreux artistes congolais du moment.
«Dégage» sorti en 2018 était un coup de gueule contre la volonté de l’ancien Président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat. Le rappeur était porté disparu et a été retrouvé le 2 septembre 2018 dans un commissariat de la commune de Ngaliema. Sans en connaitre les raisons exactes, plusieurs activistes ont relié sa disparition aux nombreuses chansons du rappeur qui interpellaient le système politique de l’époque.

Avec cette «Lettre à Fatshi», le jeune artiste interpelle le Président de la République Félix Tshisekedi. S’appuyant sur le très évocateur «Fatshi Yebela», Bob Elvis met le Président Tshiskedi en garde sur les différents problèmes que traverse le pays. En fil conducteur du morceau, le rappeur «remet en question» la coalition FCC-CACH, les plateformes politiques liant l’ancien président congolais Joseph Kabila et à l’actuel Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Sur fond d’un beat rythmé, Bob Elvis rappelle au président Fatshi l’importance de la gestion de la chose publique qu’il partage avec ses partenaires du Front Commun pour le Congo. Sous un ton familier, le rappeur évoque sans langue de bois les enrichissements illicites de quelques politiciens, l’insécurité, la corruption et autres injustices aux dépens de la misère du peuple congolais.
Par ailleurs, Bob Elvis attire l’attention de son Président sur le temps qu’il reste à ce dernier à la tête du pays et lui rappelle qu’il devra rendre des comptes à l’échéance de son mandat.
Benoit Kazim