Au moins 104 personnes sont mortes de l’épidémie du choléra dans six de huit régions du Niger. L’annonce a été faite par le ministère de la Santé nigérien ce vendredi 03 septembre. D’après la Direction de la surveillance et de la riposte aux épidémies, «quinze nouveaux décès ont été enregistrés du 31 août au 1er septembre». Un précédent bilan faisait état de quatre-vingt-neuf décès. Mais les autorités appellent la population «à se présenter d’urgence dans un centre de soin dès l’apparition de signes suspects de choléra dont les diarrhées et les vomissements».
«Au 1er septembre, le bilan est passé à 104 décès sur 2.874 malades et un taux de létalité de 4%», a rapporté l’équipe de la surveillance et de la riposte. Cette source confie que «la tranche d’âge comprise entre 15 et 37 ans est la plus touchée par l’épidémie».
Selon le ministère, 845 cas et 35 décès ont été enregistrés à Niamey, capitale nigérienne et dans quatre régions le 19 août dernier. Il s’agit de Maradi (sud-est), Zinder (centre-sud), Dosso (sud-ouest) et Tahoua (sud-ouest), toutes frontalières du Nigeria, également touché par la maladie. Les autorités sanitaires affirment que la région de Tillabéri (ouest) est aussi touchée par l’épidémie.
Au Niger, l’épidémie du choléra resurgit généralement entre août et septembre. Cette période est marquée par des fortes pluies qui provoquent des inondations dans le pays. Selon l’OMS, le choléra a fait 78 décès sur 3.824 cas recensés dans des zones, situées près du Nigeria en 2018.
Trésor Mutombo