En Algérie, Fethi Ghares, coordinateur du mouvement démocratique et social (Mds), a été condamné à deux ans de prison ferme et d’une amende de 100.000 dinars (près de 650 euros). C’est ce qu’a été le jugement du tribunal de Bad El Oued à Alger, capitale algérienne dimanche 09 janvier. Il a été reconnu coupable notamment d’avoir insulté Abdelmadjid Tebboune, président algérien. Et il devrait faire appel. Mais de nombreuses formations politiques de l’opposition dénoncent cette condamnation.
« La condamnation de Fethi Ghares à deux années de prison ferme va renforcer la défiance du peuple algérien envers la justice de notre pays », a dit Mochine Belabbas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Il parle de « scandale politico-judiciaire ».
En juin 2021, Fethi Ghares, 47 ans, a été arrêté et son domicile perquisitionné. Il a été également poursuivi « d’atteinte à la personne du président de la République, outrage à corps constitué, diffusion de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national, diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale et diffusion d’informations qui peuvent porter atteinte à l’ordre public ».
Figure de l’opposition en Algérie, M. Ghares a rejoint en 2019 le mouvement prodémocratie Hirak, qui a enclenché le départ de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika. Ce mouvement de longue date exige toujours la refonte du système politique algérien. Plus de 200 personnes sont actuellement derrière les barreaux en relation avec le Hirak, selon le groupe de défense des droits de l’homme.
Ali Maliki