Il est interdit de répandre, via n’importe quel moyen de communication, tout mouvement militaire ou issu des combats sur le champ de bataille. C’est ce qu’a indiqué un décret du gouvernement rendu public aux réseaux sociaux jeudi 25 novembre. Mais la nature de ces mesures n’a pas été précisée. Et ces mesures n’ont pas été officiellement publiées par Addis-Abeba.
Selon ce décret, le gouvernement éthiopien avertit que « le soutien des forces rivales du Tigré directement ou indirectement au nom de la liberté d’expression devrait cesser immédiatement ». Et met en garde contre les appels à la formation d’un gouvernement de transition. Les forces de sécurité « prendront des mesures contre les contrevenants ». Addis-Abeba a également interdit à la population « d’utiliser les différents types de plateformes médiatiques pour soutenir directement ou indirectement le groupe terroriste », ajoute le décret.
Mercredi 24 novembre, le congrès fédéraliste oromo (OFC) a réclamé un cessez-le-feu et la mise en place d’une administration d’intérim qui va ouvrir des négociations avec toutes les parties pour former un gouvernement entièrement inclusif de transition nationale.
En novembre 2020, Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien a envoyé l’armée afin de destituer les autorités du front de libération du peuple du Tigré (Tplf), qui ont défié son autorité et qu’il a accusé d’avoir attaqué des bases militaires. Les médias étrangers ont été interdits d’accès au Tigré pendant une grande partie de la guerre, avec des liens de communication coupés.
Début novembre, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence, alors que des combattants de la région du nord du Tigré, en collaboration avec des combattants de l’Armée de libération oromo, se sont approchés de la capitale, Addis-Abeba. Les États-Unis ainsi que d’autres pays ont demandé à leurs citoyens de quitter ce pays de la corne de l’Afrique.
Dinho Kazadi