Lundi 14 août, la Commission éthiopienne des droits de l’homme (Ehrc), a, dans un communiqué, dénoncé des arrestations massives de l’ethnie dans la région d’Amhara, dans le nord de l’Éthiopie.
La Ehrc affirme avoir reçu des plaintes pour violations des droits humains. « Il y a eu des arrestations massives de civils d’origine ethnique Amhara ainsi que de nombreuses détentions de migrants irréguliers en provenance d’Erythrée », a déclaré cette organisation.
Elle déplore de ne pas avoir pu obtenir d’accès pour vérifier les conditions de détention depuis la déclaration de l’état d’urgence.
Vendredi 11 août dernier, le gouvernement fédéral avait annoncé que 23 personnes ont été arrêtées, dont un député et un journaliste.
Le gouvernement fédéral a décrété l’état d’urgence le 4 août, après un regain de combats en Amhara entre l’armée fédérale et des combattants locaux, dont la milice Fano, menaçant d’embraser à nouveau le nord de l’Éthiopie, neuf mois seulement après la fin d’un conflit dévastateur dans la région voisine du Tigré.
Les tensions en Amhara sont allées croissant depuis avril, après que le Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé vouloir démanteler les forces spéciales, des unités paramilitaires créées par de nombreux États régionaux depuis une quinzaine d’années.
Raymond Nsimba