Le nombre de contentieux climatiques a plus que doublé dans le monde entre 2017 et 2022, a alerté l’ONU et des chercheurs de l’université américaine de Columbia, dans un communiqué jeudi 27 juillet.
En fait, ce nombre d’affaires judiciaires liées au climat dans le monde est passé de 884 en 2017 à 2.180 fin 2022.
Selon ce bilan publié jeudi, l’augmentation des contentieux climatiques permet une meilleure protection des groupes les plus vulnérables, évoquant notamment 34 cas portés devant la justice par et au nom d’enfants et de jeunes de moins de 25 ans.
Alors que la plupart des cas ont été intentionnés aux États-Unis, les litiges climatiques prennent une racine dans le monde entier, avec environ 17 % des cas répertoriés dans les pays en développement, y compris les petits États insulaires en développement.
« L’objectif est de lutter contre la crise climatique, en tenant les gouvernements et le secteur privé responsables et en faisant des litiges un mécanisme clé pour garantir l’action climatique et promouvoir la justice climatique, a déclaré Inger Andersen, directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), basé à Nairobi au Kenya.
Pour Michael Gerrard, directeur du Centre Sabin pour le droit du changement climatique, il y a un écart croissant et préoccupant entre le niveau de réduction des gaz à effet de serre que le monde doit atteindre pour atteindre ses objectifs de température et les mesures que les gouvernements prennent réellement pour les réduire.
Mervedie Mikanu