La rébellion séparatiste touareg a revendiqué avoir pris le contrôle d’un camp après le retrait de la Minusma mardi 31 octobre à Kidal, ville stratégique située dans le nord du Mali, prise en étau entre la rébellion et l’armée.
Selon une source de la mission onusienne, des équipements tels que des véhicules, des munitions et des générateurs ont été détruits conformément aux règles des Nations Unies. Mais, ce retrait ravive les rivalités entre les groupes armés présents dans le nord du pays et les autorités de Bamako.
Aussitôt après ce départ, le Cadre stratégique permanent (CSP) a, dans un communiqué, annoncé avoir pris désormais le contrôle des emprises abandonnées par la Minusma à Kidal. Cette information a été confirmée par un élu local, cité par l’AFP.
Dans un communiqué, l’armée indique avoir constaté avec « regret que ce retrait n’a point fait l’objet de rétrocession aux FAMA, comme stipule dans le calendrier d’occupation des emprises Minusma par les FAMA ». Pour les autorités, ce départ précipité de la Minusma met en « péril le processus entamé, mais aussi menace la sécurité et la stabilité de la région ».
Le plan initial était que la force de maintien de la paix se retire de ce pays d’Afrique de l’Ouest d’ici la fin de l’année. Mais, les troupes de l’ONU ont commencé à se retirer de leurs complexes dès juillet.
En, l’armée a tenté de faire pression pour reprendre le contrôle des camps évacués. Les rebelles touaregs s’y opposaient, indiquant qu’une telle décision contreviendrait au cessez-le-feu et aux accords de paix conclus avec Bamako en 2014 et 2015.
Au Mali, les nouveaux dirigeants militaires du pays ont ordonné en juin dernier le départ des soldats de la paix, proclamant « l’échec » de leur mission, selon plusieurs sources.
Les groupes séparatistes à majorité touareg qui s’opposent à l’armée ont repris les hostilités contre elle. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda, a également intensifié ses attaques contre l’armée.
Josaphat Mayi