Résoudre les différends entre la Cédeao et la junte au pouvoir au Mali avant le sommet de juillet. Tel est la mission de l’ancien chef de l’Etat nigérian Goodluck Jonathan, médiateur de la Cédéao, qui séjourne à Bamako, capitale malienne, depuis jeudi 23 juin.
Selon un diplomate ouest-africain cité par l’AFP, « M. Goodluck Jonathan va rencontrer différentes autorités maliennes dans le cadre de la recherche d’une solution avant de repartir vendredi ». Une information confirmée par Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne.
Jonathan a entamé cette énième mission au Mali à moins d’une semaine de la tenue du nouveau sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prévu le 3 juillet à Accra.
L’organe ouest-africain devra lors de ce sommet décider de maintenir ou de lever des sanctions imposées au Mali le 9 janvier dernier. La Cédéao conditionne tout de même la levée de ces sanctions à la présentation par la junte au pouvoir d’un calendrier de transfert du pouvoir aux civils acceptable.
La junte malienne a fixé la tenue des élections censées ramener au pouvoir à 2 ans, alors que les négociations étaient toujours en cours avec la Cédéao. Cette dernière réclame aussi un chronogramme détaillé des étapes devant conduire à des élections et au retour des civils. Le 17 juin dernier, le Conseil national de transition (CNT) a adopté une loi électorale qui va régir le vote. Cette loi attend d’être promulguée.
Théâtre de deux putschs en l’espace de neuf mois, le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique depuis 2012.
La Rédaction