Au Mali, l’armée alerte contre un risque élevé d’attaques kamikazes à Bamako, la capitale, dans un contexte marqué par une série d’attaques et affrontements entre les signataires de l’accord de paix d’Alger.
Selon un document de l’armée, l’état-major malien avait transmis des ordres, le 7 septembre dernier, à toutes les unités de gendarmerie de la région de Bamako pour « se préparer aux risques élevés d’attaques kamikazes dans la capitale et les environ aux moyens de tricycles ».
L’état-major exige à ses unités « de redoubler la vigilance, et que soient contrôlés tous les engins, y compris les moto-taxis ».
Cette mise en garde n’est pas anodine. En fait, depuis quelques jours, la tension est palpable dans la capitale malienne. La semaine dernière, une attaque au pick-up piégé avait été déjouée à Kati Koko-Plateau, dans la ville de garnison de Kati, siège de la junte.
La menace terroriste ne cesse de planer sur Bamako depuis près d’un an. La reprise des hostilités entre l’armée et les groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger qui avait partiellement mis fin à une crise fratricide en 2015, ne fait qu’accentuer la menace.
Le général Oumar Diarra, chef d’état-major des Forces armées maliennes (Fama), ne cesse de mobiliser ses troupes pour faire barrage à l’offensive djihadiste. Ces derniers jours, au moins six attaques terroristes ont été signalés dans le pays, alors que les derniers éléments de la force de l’ONU sont en train de quitter le territoire comme exigée par la junte au pouvoir.
Dinho Kazadi