Au moins 175 civils ont été tués par les djihadistes et les soldats maliens associés à des membres présumés du groupe Wagner au cours de cinq opérations entre avril et septembre dernier, selon un rapport de Human Rights Watch publié jeudi 2 novembre.
L’ONG indique que le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, est responsable de la mort d’au moins 135 civils dans deux attaques, dont de nombreux enfants.
« Les meurtres ciblés de civils par les groupes islamistes armés et l’armée malienne constituent des crimes de guerre », a déclaré HRW dans son rapport.
Elle presse les autorités, dominées par les militaires depuis le coup d’Etat de 2020, de « mener d’urgence des enquêtes crédibles et impartiales avec le soutien d’experts internationaux », a-t-il ajouté.
HRW dit avoir envoyé ses conclusions au gouvernement, sans obtenir de réponse. Jusque-là, le gouvernement malien n’a pas encore réagi.
Ce rapport est fondé sur des entretiens téléphoniques menés avec 40 personnes entre août et septembre, dit-elle.
Ilaria Allegrozzi, chercheuse à HRW, a précisé que les chiffres rapportés ne concernaient que les cinq cas sur lesquels HRW s’est penché précisément et que le nombre de civils tués au cours de la période au Mali, pays en proie depuis 2012 au djihadisme et à une profonde crise multidimensionnelle, pourrait être beaucoup plus élevé.
Raymond Nsimba