Jeudi 7 avril, El-Ghassim Wane, émissaire des Nations unies pour le Mali, a réclamé aux autorités maliennes un accès impératif à Moura, dans le centre du pays où l’armée et ses partenaires sont accusés d’avoir commis d’exactions sur les civils.
D’après l’émissaire des Nations unies à Bamako, « l’autorisation de déploiement d’une mission intégrée n’a, jusqu’à présent, pas été autorisée ». « Il est impératif que les autorités maliennes apportent la coopération nécessaire à ce que la Minusma ait accès au site des violations alléguées, conformément à son mandat », a indiqué M. Wane.
Dans un communiqué, la Minusma affirme être préoccupée face aux allégations de violation graves des droits humains et du droit international humanitaire à Moura.
Face aux allégations de possibles exactions de militaires maliens, la justice malienne a ouvert une enquête mercredi 6 avril. Mais la Munusca dit aussi mener une enquête sur les faits survenus du 27 au 31 mars à Moura, localité extrêmement difficile d’accès qui compte plusieurs milliers d’habitants.
Le week-end dernier, l’armée malienne a annoncé avoir neutralisé près de 203 terroristes à Moura. Un bilan qui a fait polémique. Paris et Washington soupçonnent l’armée malienne et ses partenaires russes d’être auteurs de possibles exactions. Des allégations rejetées par Bamako.
Mervedie Mikanu