Vingt-trois personnes ont été arrêtées après le démantèlement d’un réseau de traite humaine et d’immigration illégale dans le nord du Maroc, a annoncé la police marocaine mercredi 26 octobre.
Parmi les vingt-trois personnes interpellées et placées en garde à vue, figurent des Marocains et quatre ressortissants d’Afrique subsaharienne.
Des canots pneumatiques ont été également saisis par la même occasion, selon la police. La Direction générale de la sûreté nationale rapporte que « cette opération est le fruit de raids policiers menés dans la matinée à Nador, ville frontalière avec l’enclave espagnole de Melilla, et dans ses environs ».
Ces personnes sont, selon le communiqué de la DGSN, sont « soupçonnées d’avoir agi comme des intermédiaires pour chercher des candidats et organiser des opérations d’immigration illégale par voie maritime, outre la mobilisation d’équipements et moyens logistiques utilisés dans ces activités criminelles »
« À l’issue de perquisitions, la police a découvert 125 moteurs de hors-bord, huit canots pneumatiques et un atelier de fabrication de ces embarcations des instruments de navigation maritime, des gilets de sauvetage et des bidons d’essence », rapporte le communiqué de la DGSN.
Elle a également « saisi de la résine de cannabis, deux jet-skis, deux bateaux de plaisance ainsi que dix voitures, dont certaines munies de fausses plaques d’immatriculation », renseigne la même source.
Ces derniers jours, les autorités marocaines ont annoncé le démantèlement de réseaux de passeurs et de l’interpellation de dizaines de candidats à l’immigration dans le nord du royaume, mais aussi à Laâyoune, au Sahara.
Depuis le drame de Melilla, enclave espagnole frontalière du Maroc, où près de 2.000 migrants originaires du Soudan ont tenté, le 24 juin, de franchir illégalement les frontières espagnoles, les autorités marocaines ont renforcé leur politique migratoire.
Dinho Kazadi