La sécheresse dévastatrice, les mauvaises récoltes ainsi que la flambée des prix de produits alimentaires causée par la crise russo-ukrainienne menacent la relance économique du Maroc. C’est ce qu’ont révélé les études d’experts ce mercredi 1er juin.
Le pays dépend fortement de l’agriculture, un secteur qui représente 14% du produit intérieur brut et environ un tiers de tous les emplois.
Mais les agriculteurs ont été durement touchés ces derniers mois avec des précipitations en baisse de plus d’un tiers par rapport à la moyenne à long terme. Malgré une hausse des exportations de fruits et légumes, le secteur dans son ensemble devrait reculer de 14 % cette année.
« Cela va directement toucher les emplois et le niveau de consommation, en particulier dans les zones rurales. La dépendance excessive à l’égard de l’agriculture, en particulier pour l’emploi, rend l’économie marocaine plus vulnérable », a déclaré l’économiste Abderrahim Hendouf.
La crise en Ukraine a fait monter en flèche les prix des céréales et de l’énergie à l’échelle mondiale, poussant les prix du carburant au Maroc à des niveaux record.
Début mai, le gouvernement du Premier ministre Aziz Akhannouch a annoncé un plan d’aide d’un milliard d’euros pour aider les agriculteurs, ainsi que pour lutter contre l’inflation.
Le royaume espère dépasser les 6% de croissance d’ici 2035, en partie en faisant entrer le vaste secteur informel dans l’économie formelle et en soutenant l’industrie.
Ali Maliki