Près de 75 écoles secondaires des communautés de l’Etat de Zamfara, situé dans le nord du Nigeria, restent fermées pendant plus d’un an en raison de l’insécurité. C’est ce qu’ont révélé les autorités locales dimanche 28 août.
Selon les mêmes sources, la plupart des écoles touchées sont des collèges de filles, un développement qui a conduit de nombreux étudiants à abandonner leurs études et de nombreux autres à se marier.
« Beaucoup d’élèves sont mariés et certains ont quitté l’école et ne verront jamais les quatre murs de l’école de leur vie », a dit Karibu Attahiru, secrétaire permanent du ministère de l’Education de l’Etat de Zamfara à un média local. Il appelle les autorités de changer le récit cette fois-ci afin qu’elles puissent parler et agir.
Mais le gouvernement local indique avoir donné aux parents la possibilité d’envoyer leurs enfants à l’école dans n’importe quelle communauté plus sûre proche d’eux.
« Le gouvernement ne s’est pas contenté de fermer les écoles, mais veut éviter la répétition des horribles incidents d’enlèvement d’élèves car la plupart des communautés touchées sont en première ligne en termes d’insécurité », a déclaré Yusuf Kanoma, président de la Chambre sur l’éducation à l’Assemblée de l’État de Zamfara.
Le nord-ouest du Nigeria connaît depuis plusieurs années, une vague d’enlèvements de masse. En 2021, environ 1.500 écoliers ont été kidnappés par des bandits au cours d’une vingtaine d’enlèvements de masse dans la région et seize élèves y ont perdu la vie. La plupart des otages ont été libérés après des négociations, mais certains demeurent en captivité, selon l’agence des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
« Même le gouvernement n’est pas content que malgré la possibilité pour les parents de retenir les élèves, en particulier les filles, à l’école en les envoyant à l’école dans les communautés les plus proches et les plus sûres, certains parents ont décidé de ne pas se conformer », a conclu M. Kanoma.
Ali Maliki