Au moins vingt-cinq personnes ont été enlevées dimanche dans l’attaque contre une église baptiste en plein culte dans l’Etat de Kaduna, Nord-ouest du Nigeria, a annoncé un responsable religieux lundi 8 mai.
Selon le révérend Joseph Hayab, chef de l’Association chrétienne du Nigeria dans l’État de Kaduna, les assaillants ont fait irruption dans l’église baptiste de Bege, dans la région de Chikun, enlevant initialement quarante personnes. « Mais quinze ont réussi à s’échapper ensuite. Vingt-cinq sont toujours retenues par les assaillants », a-t-il confié à l’AFP.
La police de Kaduna confirme l’attaque. Sans toutefois donner plus de détails.
Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont l’espace de prédilection de plusieurs assaillants et groupes terroristes. Les enlèvements y sont monnaie courante ces dernières années, et à chaque fois, ils retiennent leurs otages dans des camps cachés dans de vastes forêts dans l’attente du versement d’une rançon, une activité devenue très lucrative pour les malfrats.
Cette attaque massive est la dernière en date d’une série au Nigeria. Le mois dernier, trente-trois personnes avaient été tuées par des hommes armés dans un village de l’Etat de Kaduna lors d’une attaque sur base d’un conflit entre communautés de bergers et de fermiers qui se disputent des ressources en eau et des pâturages.
La sécurité est un chantier sur lequel le nouveau président, Bola Tinubu, est très attendu. Pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigéria est confronté à une insécurité grandissante dans certaines parties de son territoire. Des centaines de victimes périssent chaque année à la suite d’attaques terroristes, d’oppositions idéologiques ou d’affrontements communautaires.
Dinho Kazadi