Vendredi 18 novembre, le gouvernement nigérian a mis la population contre l’achat d’antibiotiques en vente libre. Abuja souligne que cela accélère la résistance aux antimicrobiens et entraîne des décès évitables.
Selon le ministère nigérian de la Santé, l’achat d’antibiotiques sans ordonnance alimente la résistance aux antimicrobiens.
« Les dangers liés à l’achat d’antibiotiques en vente libre sont nombreux. La meilleure façon de prendre des antibiotiques est d’aller à l’hôpital, de demander à un agent de santé de vous examiner et de prélever votre échantillon, de faire sortir votre résultat en temps opportun et d’utiliser ce que nous appelons le formulaire d’antibiotiques, nous avons des directives sur les antibiotiques à prescrire selon nos directives spécifiques », a dit Dr Tochi Okwor, présidente de coordination de la résistance aux antimicrobiens du Nigeria à la presse locale.
Elle indique que le gouvernement a élaboré un plan contre la résistance aux antimicrobiens en 2017 pour faciliter le suivi des progrès du pays dans la réduction de la résistance aux antimicrobiens.
« Nous avons renforcé les capacités humaines dans le domaine de la capacité à poser des diagnostics. Nous avons renforcé les capacités humaines, nous avons donc maintenant un site national de surveillance pour suivre la résistance aux antimicrobiens dans le pays et nous avons des laboratoires bien établis dont la qualité est garantie et dotés de ressources humaines compétentes et bien formées », a-t-elle ajouté.
Au Nigeria, sept personnes sur 10 dans la communauté ont accès aux antibiotiques en dehors des établissements de santé ou des pharmacies agréés, tandis que de nombreux patients dans les hôpitaux reçoivent des antibiotiques sur-prescrits qui présentent un risque plus élevé de sélection de résistance bactérienne (au-dessus de l’objectif de 60 % fixé par OMS).
Ali Maliki