Au Nigeria, les maladies liées à la grossesse ont fait plus de victimes que le Covid. Près de 40.000 femmes perdent la vie à cause de problèmes liés à la grossesse. L’annonce a été faite par le ministère nigérian de la Santé ce mercredi 09 mars. Pour mettre fin à cette menace, les femmes en particulier celles des communautés rurales, doivent adopter la planification familiale.
« Les femmes devraient adopter la planification familiale non pas comme un moyen de réduire la population du pays, mais comme un moyen d’améliorer leur qualité de vie », a déclaré Salma Kolo, directrice de la santé familiale au ministère nigérian de la Santé, à un média local.
Elle note que les contraceptifs sont l’un des meilleurs moyens de prévenir la mortalité maternelle et que plus de 90% des décès maternels sont évitables si les femmes font ce qu’il faut. « En outre, plus d’un million d’enfants meurent de décès liés à la mère. Si une mère meurt des suites d’un accouchement, les chances de survie de l’enfant sont minces », a-t-elle ajouté.
Le gouvernement nigérian a besoin d’au moins 5 milliards Usd par an pour assurer pleinement les services de contraception et les soins de santé maternelle et néonatale pour les femmes.
Au Nigeria, si les besoins non satisfaits en matière de contraception moderne sont satisfaits, les grossesses non désirées vont chuter de 77%, passant de 2,5 millions à 555.000 par an. En conséquence, le nombre annuel de naissances non planifiées passerait de 885.000 à 200.000 et le nombre d’avortements passerait de 1,3 million à 287.000, selon les données du ministère nigérian de la Santé.
Ali Maliki