Mercredi 27 juillet, des djihadistes présumés ont tué au moins cinq soldats maliens et trois civils. Les assaillants ont mené trois attaques coordonnées dans le centre et ouest du Mali, selon le communiqué de l’armée malienne.
A Kalumba, près de la frontière mauritanienne, « le bilan côté ami est de douze morts dont trois civils d’une entreprise de construction de route », rapporte le communiqué signé le colonel Souleymane Dembélé, directeur de l’information et des relations publiques de l’armée.
A Sokolo, dans le centre, l’armée fait état de six militaires morts et 25 blessés dont cinq graves. L’armée affirme avoir tué quarante-huit assaillants et « neutralisé trois Pick-up terroristes à 15 km de Sokolo avec des occupants estimés à une quinzaine de combattants et leurs équipements », détaille cette source.
Une troisième attaque s’est déroulée dans la nuit à Mopti (centre), sans faire de victime, indique le communiqué. L’armée affirme avoir « mis en déroute » les assaillants.
Cette attaque intervient cinq jours après celle de Kati, au cœur de l’appareil militaire malien, revendiqué par les djihadistes de la Katiba Macina, affiliée à Al-Qaïda. Cette attaque suicide commise avec deux camions piégés avait tué un soldat malien et fait six blessés dont un civil.
La veille, une série de raids quasi-simultanés attribués à des djihadistes avaient frappé six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre). Des hommes armés identifiés par l’armée comme membres de la katiba Macina, affiliée au groupe djihadiste Al-Qaïda, avaient attaqué des postes de contrôle, gendarmerie, camp militaire, notamment dans la localité de Kolokani, à une centaine de kilomètres au nord de Bamako.
Le Mali, théâtre de deux putsch en l’espace de neuf mois, est sous menace d’insurrections indépendantistes et d’actions djihadistes sanglantes dans le nord du pays depuis 2012. Ces violences se sont exportées au Burkina Faso et Niger, voisins.
AFP/Sahutiafrica