Au moins 160 millions des 206 millions d’habitants du Nigeria sont actuellement exposés au risque de fièvre jaune. C’est ce qu’a alerté l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport publié mardi 09 août.
Selon l’OMS, ce chiffre représente environ 25% de toutes les personnes à risque de contracter la maladie en Afrique.
« La fièvre jaune est dangereuse, car un petit pourcentage de patients traversera une phase plus toxique de la maladie », a dit Anne Jean-Baptiste, médecin-chef de l’OMS au Nigeria.
Elle souligne que les personnes infectées auront de la fièvre, auront une « défaillance du système, principalement au niveau des reins et du foie, pourront avoir des saignements de la bouche, du nez et des yeux, dans les sept à dix jours, et que la moitié des patients mourront ».
L’agence onusienne indique que malgré la pandémie de Covid-19 en cours, elle a distribué plus de 66 millions de doses de vaccins contre la fièvre jaune en 2020 et 2021 pour protéger les gens contre les épidémies.
« Cette réalisation a été possible grâce à la vaccination de routine, ainsi qu’à des campagnes de vaccination de masse qui identifient les lacunes de la population et ciblent de manière proactive les communautés vulnérables », a noté Ifedayo Adetifa, directeur général du centre national de contrôle des maladies.
Il explique que son service a renforcé la surveillance. « Nous avons des laboratoires de référence dans le pays qui ont été renforcés et qui sont soutenus et évalués pour s’assurer qu’ils respectent tous les paramètres de performance en termes de prélèvement d’échantillons et d’orientation dans nos laboratoires à Abuja », a-t-il ajouté.
L’OMS veut éliminer les épidémies de fièvre jaune d’ici 2026, grâce à un vaccin à injection unique qui confère une immunité à vie et vise à protéger près d’un milliard de personnes en Afrique et dans les Amériques.
Ali Maliki