Un an après, le député Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa déplore que la cité de Bunagana, dans l’est de la RDC, soit toujours sous contrôle des rebelles du M23 malgré le déploiement de la force régionale Est-Africaine.
Pour lui, 13 juin est un jour de deuil pour le peuple congolais en général, celui du Nord-Kivu en particulier.
« Aujourd’hui, le M23 occupe 10 groupements sur 14. Nous assistons à un renforcement de ses positions. Le M23 est entré à Bunagana avec le convoi de l’armée ougandaise. Nous sommes attristés de constater que contrairement à ce que disait le communiqué de Luanda du 23 novembre 2022, que ça soit les contingents kényans qui soient déployés là-bas. Le gouvernement congolais a autorisé que ce soit les Ougandais. L’intégrité territoriale est menacée plus que jamais », a déclaré Jean-Baptiste Muhindo.
Il appelle le gouvernement à tout mettre en œuvre pour reprendre cette cité ainsi que les positions du M23. « Nous devons mettre la pression au gouvernement pour mettre les FARDC dans des conditions qui leur permettent de bien travailler et de recouvrer sa force avec la justice militaire qui sanctionne des actes de compromission dans le rang des militaires », a indiqué M. Muhindo.
D’après lui, il faudra procéder au rapatriement de tous les contingents étrangers venus dans le cadre de l’EAC. Le député Jean-Baptiste Muhindo affirme aussi qu’il est nécessaire de lever l’état de siège.
Cela fait exactement une année que la cité frontalière de Bunagana en territoire de Rutshuru est sous contrôle du M23, soutenu par le Rwanda, selon Kinshasa. Les réactions fusent de partout pour condamner cette occupation. Dans un rapport publié mardi, l’ONG Humans rights watch a rapporté que cette rébellion agit en toute impunité. Elle a mené des attaques par des armes explosives dans des zones habitées de la province du Nord-Kivu, tuant et blessant des civils.
RK