Ce lundi 8 novembre, le procès d’Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre de la RDC devenu sénateur, reprend à la Cour constitutionnelle. La Cour a renvoyé la cause faute d’interprète pour le Sud-Africain Grobler Christo, responsable de la société Africon. L’ancien Premier ministre congolais et Patrice Kitebi, ancien ministre délégué des Finances, sont inculpés pour détournement de fonds alloués au projet du parc agro-alimentaire Bukanga Lonzo. Mais Augustin Matata Ponyo clame son innocence.
Lors de la première audience, la Cour a jugé utile de permettre à M. Groler Christo de se trouver un interprète de son choix pour la bonne compréhension des audiences. Mais le procureur général près la Cour constitutionnelle a, au cours de la présentation des faits, affirmé qu’Augustin Matata a bafoué « la loi en matière de passation des marchés, en optant pour la procédure de marché de gré-à-gré au lieu de faire un appel d’offres ».
Lui, qui indique que l’ancien Premier ministre a tout faussé dès le départ, rapporte que « les factures de la comptabilité ne sont pas des copies originales, mais des proforma ». « La plupart des dépenses ont été faites en procédure d’urgence. Les montants déboursés étaient envoyés en Afrique pour le compte de la société Africom, choisie sans le respect de la loi en la matière », a dit le procureur. Mais la défense d’Augustin Matata a soulevé quelques irrégularités lors de l’ouverture de ce procès.
En novembre 2020, l’ancien Premier congolais a été cité dans un rapport de l’Inspection générale des Finances (Igf) sur le détournement de fonds 205 millions Usd sur 285 millions alloués pour le projet Bukanga Lonzo. Des accusations que rejette l’ancien Premier ministre devenu sénateur.
Trésor Mutombo